Vendôme a célébré "La Semaine Bleue"

Lancée en 1951 sous le nom un peu rébarbatif de « journée des vieillards », la « Semaine Bleue » a vu le jour au début des années 90, avec un slogan « 365 jours pour agir, 7 jours pour le dire ». Elle a pour objectif de sensibiliser l’opinion publique d’une part à la contribution des personnes âgées comme de celles porteuses d’un handicap à la vie économique sociale et culturelle, d’autre part à faire connaitre leur difficultés ainsi que les moyens mis en œuvre par les collectivités , les associations ou les entreprises pour tenter de les résoudre.

En 2022, « La Semaine bleue » se déroule du 3  au 9 octobre sur le thème : « Changeons notre regard sur les aînés, brisons les idées reçues ». A Vendôme, le Conseil départemental avec le concours de la ville et de la Communauté des Territoires vendômois (CATV) a organisé une importante manifestation qui s’est tenue le 4 octobre au Minotaure. De nombreux organismes publics et privés y ont participé pour présenter leurs différentes activités. Des ateliers ont permis au public de découvrir certaines d’entre elles d’une manière très concrète.

C’est Laurent Brillard, maire de Vendôme et président de la CATV qui, avec Philippe Gouët, président du Conseil départemental et Monique Gibotteau, vice-présidente en charge de l’action sociale, a inauguré cette journée. Dans son allocution, le maire a rappelé que Vendôme était l’un des berceaux de la gériatrie et que la première consultation « mémoire » en France s’y était déroulée. C’est au Dr André Gibotteau que la ville doit la création d’une filière gériatrique au sein de son hôpital. Laurent Brillard a salué l’engagement du Conseil départemental dont le plan « santé » est exemplaire.

Philippe Gouët, pour sa part, a rappelé que la « Semaine bleue » était l’occasion de s’informer sur le vieillissement et sur la prévention nécessaire pour en retarder les conséquences. Il a insisté sur la nécessité, pour les plus jeunes, de poser un regard plus empathique sur leurs aînés et de contribuer à développer un lien intergénérationnel. Il a terminé son intervention par cette boutade du dessinateur Philippe Geluck « Etre vieux, c’est être jeune depuis plus longtemps que les autres ».

Monique Gibotteau dont tout le monde connait et apprécie le travail au sein du département dans les domaines de la santé et de l’action sociale, a souligné le fort engagement personnel du Président du Conseil départemental en matière de solidarité. Elle a insisté sur la nécessité de changer le regard sur les personnes âgées ainsi que sur l’indispensable développement de la prévention. La vice-présidente a annoncé que, pour faciliter la mobilité des aides à domicile, le Conseil départemental allait proposer la mise à disposition d’un véhicule  pour chaque intervenant à domicile qui le souhaiterait.

Les élus, les exposants et une partie des visiteurs  ont ensuite gagné le parvis du Minotaure afin de participer à une séance d’échauffement intensif, prélude à une déambulation de 2 km qui leur a permis de traverser le centre historique  de Vendôme, mêlant ainsi le plaisir de redécouvrir le patrimoine à celui d’une activité salutaire pour la santé.

Le XXIe siècle a vu l’éclosion d’une société soumise à la pression du temps et de l’argent ; les personnes âgées en paraissent exclues. Le capital qu’elles représentent en termes d’expérience et de connaissances semble sans intérêt dans un monde dominé par l’essor du numérique et du virtuel auquel elles sont souvent étrangères. C’est oublier un peu vite que la cellule familiale a été longtemps l’un des moteurs de « l’ascenseur social » au même titre que l’école. L’expérience et le savoir-être des plus anciens participaient à la formation des plus jeunes.

La forme de mépris auquel sont confrontées les personnes vieillissantes, leur exclusion progressive de la société par le biais de structures spécialisées vers lesquelles elles sont souvent poussées, faute d’un entourage  déterminé et réactif, aboutit à accélérer leur désocialisation et par conséquent leur fin.

Alors oui, il est plus que temps de changer notre regard sur le vieillissement !

Sabine Campion

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