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Un sigle se définit comme un groupe de lettres initiales majuscules constituant l’abréviation d’un mot, en principe, fréquemment employé : ONU (Organisation des Nations Unies), OMS (Organisation Mondiale de la Santé), SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer français) ou encore HLM (Habitations à Loyer Modéré). Cet usage a été souvent critiqué au point que l’empereur romain, Justinien, l’avait interdit au VIe siècle, car il apportait plus de confusion que de clarté.
Durant les dernières décennies, cet emploi s’est pourtant développé d’une façon exponentielle, de telle sorte qu’il est utilisé non seulement pour remplacer des mots d’usage commun et fréquent mais aussi pour qualifier des organisme spécialisés, des lois ou des textes juridiques, des entreprises, des diplômes, des processus, des réalisations… Chaque métier, chaque branche d’activité en comporte au minimum des dizaines. L’acronyme, formé comme le sigle, par des initiales peut être prononcé comme un mot ordinaire : CAPES (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré), OVNI (Objet volant non identifié) ou plus récemment entendu, OFNI (Objet flottant non identifié)… Quelle que soit notre formation ou notre profession, personne ne peut se retrouver dans ce maquis de néologismes. Les uns font face à la difficulté en prenant un air inspiré, les autres acquiescent pour ne pas sembler dépassés, tandis que les troisièmes se lancent dans des recherches effrénées, parfois sans succès. Au final, chacun parle une langue différente, certains masquant leur incompétence sous l’utilisation abusive de ces abréviations, se gardant bien d’indiquer à leurs interlocuteurs quel en est le sens à supposer qu’ eux-mêmes le connaissent.
Nous sommes arrivés à une époque où, la profusion médiatique aidant, quel que soit le sujet traité, chacun exprime sa pensée sans se soucier de la rendre compréhensible aux autres, en excluant ainsi toute possibilité de dialogue susceptible d’ apporter une solution. Voilà qui rappelle étrangement, le récit biblique de « La Tour de Babel » : alors qu’ils parlaient tous la même langue, peu après le déluge, les hommes atteignirent une plaine et s’y installèrent ; ils entreprirent, enfin, de bâtir une ville dominée par une tour suffisamment haute pour que son sommet puisse toucher le ciel. Leur prétention fut châtiée ; faute de compréhension entre eux car ils se mirent à parler tout à coup des langages différents, la poursuite de la construction devint impossible.
Il en va de même dans les Etats modernes où des administrations n’appréhendent les réalités qu’à travers des mots et des discours qui masquent celles-ci. Les premières solutions à la crise sanitaire, présente depuis un an, sont venues des acteurs de terrain. Peut-être serait-il bon d’écouter, d’entendre et de comprendre ceux qui se contente de parler le langage du bon sens !
Sabine & Xavier Campion
Date de dernière modification de cette page: 13/01/2021
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